Le sarcophage paléochrétien
Propriété de la commune depuis sa découverte en 1988, il se trouvait depuis cette date au château de Conros.
Il fut découvert le 21 juin 1988 à Arpajon-sur-Cère, près d'un mur gallo-romain de l'ancienne église, par la Société d'Archéologie de la Région d'Aurillac (S.A.R.A.).
Quelques élément d'interprétation...
Entièrement réalisé en marbre gris des Pyrénnées (provenant de carrières de Haute-Garonne), il est composé de :
- Une cuve rectangulaire à section trapézoïdale de 2,10 mètres de long, par 82 centimètres de largeur et 60 centimètres de hauteur. Ses parois mesurent 9 centimètres d'épaisseur.
- Un couvercle en bâtière de 2,22 mètres de long, par 80 centimètres de largeur et 30 centimètres de hauteur.
Décor :
- Couvercle : quatre pans séparés par des cordons tressés sur les arrêtes, décorés d'écailles de poissons symbolisant la Chrétienté.
- Deux faces présentant deux panneaux de chevrons inversés séparés par trois pilastres à chapiteau corinthien.
- Face arrière : lisse. Réparée avec une agraphe métalique, disparue lors de la restauration.
- Face avant : trois panneaux de chevrons inversés, encastrés de pilastres.
- Panneau central : chrisme entouré d'une double rinceau de vigne, issu d'un canthare. Symbole illustrant le rite bachique, puis eucharstique.
- Chrisme : largement diffusé en Aquitaine sur les sarcophages, autels, poteries, verres gravés, etc.
- χ : première lettre du mot grec χριστός / christós (Christ).
- ρ : deuxièrme lettre du mot grec χριστός / christós (Christ).
- A : alpha, première lettre (majuscule) de l'alphabet grec.
- ω : oméga, dernière lettre (minuscule) de l'alphabet grec.
- A + χρ + ω : totalité de la foi Chrétienne. "Je suis le début et la fin, l'alpha et l'oméga" Appocalypse de Saint-Jean, Nouveau testament.
Un déménagement mené avec le plus grand soin
Cette pièce exceptionnelle datée du IVème siècle a été déplacée jusqu'à l'église d'Arpajon-sur-Cère (Notre-Dame des Grâces) où elle pourra désormais être admirée.
Ce déménagement un peu particulier a été mené avec beaucoup de précautions par les Services Techniques et l'entreprise Cassagne.
La mise en place du sarcophage dans l'église